Ma première école Montessori

Pour ce premier post, je voudrais vous raconter les débuts de mon chemin dans l’éducation Montessori. Car comme je m’en suis rendu compte plus tard, c’est bien un chemin, et cette pédagogie vous fait aussi évoluer en tant que parent, puis en tant qu’être humain. Pour autant, ce chemin n’est pas original, il a été comme tant d’autres celui d’un parent d’élève dans une école Montessori.

De l’école publique à l’école Montessori

Il m’aura fallu de nombreuses années et de nombreux détours pour arriver à ma situation professionnelle actuelle. 

Quand j’ai quitté le lycée puis l’enseignement supérieur, je me moquais (gentiment) de certains de mes amis qui envisageaient de rester dans l’éducation. Vous savez, le cliché du prof qui n’a jamais quitté les bancs de l’école. Et m’y voici revenu maintenant !

Autre certitude qui a volé en éclat : à tous ceux qui voulaient l’entendre, je proclamais que j’étais un enfant de l’école publique, et que jamais ô grand jamais mes enfants n’iraient à l’école privée ! Il faut dire que j’ai passé une jeunesse très heureuse au Collège Valéri (pas Valéry, il agissait de l’ancien propriétaire du lieu avant que cela devienne un collège) puis au lycée du Parc Impérial à Nice, qui était pourtant un “grand lycée de 3000 élèves… il faut dire qu’en fin d’année, lors certains profs étaient absents, nous pouvions sortir et aller à la plage avant de revenir… de quoi définitivement vous laisser de bons souvenirs. Et comme j’ai toujours été plutôt bon élève, cela ne m’a pas empêché de trouver ma voie bien équilibrée entre sorties et travail régulier.

Bref, si pendant mes études j’ai donné régulièrement des cours, d’histoire géographie, d’économie (j’ai fait un bas ES, “B” à l’époque, je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans…) voire de français ou de philosophie, je ne me suis jamais vraiment pensé comme enseignant ! Et d’ailleurs je ne le suis toujours pas.

À la recherche de propositions éducatives alternatives

C’est par le chemin très classique, très habituel pour le coup, que je suis revenu vers l’école : celui du parent. Quand ma fille ainée a atteint l’âge de deux ans, avec sa mère nous étions très investis en tant que parents dans les propositions alternatives : accouchement à la maison, allaitement de longue durée, portage intensif, co-dodo etc. Nous avons “naturellement” cherché à en savoir plus du côté des propositions éducatives alternatives : Steiner, Montessori, Freinet, Decroly… je peux vous assurer qu’à l’époque (ça y est je refais mon vieux croulant) Montessori était limite considéré comme une secte ! J’avais d’ailleurs retrouvé de vieux articles sur le Temple Solaire (qui s’en souvient ?) dont certains évoquaient les écoles Montessori (certains parents avaient dû en fréquenter, sans que cela vienne de l’école en question). Bref, rien à voir avec la situation actuelle où limite, la pédagogie Montessori est considérée par certains comme trop stricte !

L’école Montessori de Lyon, une école de rêve

Et là, un petit “miracle” s’est produit, un jour à la boulangerie en bas de chez nous : un petit tract annonçant les portes ouvertes de l’école Montessori de Lyon, que Françoise Neri, la directrice de l’école qui habitait non loin de là, avait juste déposés. En visitant l’école ce jour-là, nous nous sommes dits : ce n’est pas possible, c’est l’école de nos rêves ! D’ailleurs ça ne resemble pas tant que ça à une école ! Et l’équipe a l’air tellement sympathique, et surtout respectueuse des enfants ! Il y avait aussi des parents, qui décrivaient mieux que personne leur expérience dans cette école, et donnaient furieusement envie. Bref, en sortant nous nous sommes dits : plus besoin de chercher, ce sera ici et nulle part ailleurs !

Ou comment d’un seul coup toutes mes certitudes précédentes sur l’école “publique”, gratuite etc, ont volé en éclat. Première leçon, ne jamais dire jamais…