La lâcher-prise dans la pédagogie Montessori

Aujourd’hui je voudrais revenir sur un point plus pratique, auquel toutes les mamans sont confrontées, et qui est crucial dans la pédagogie Montessori : c’est la fameux « lâcher-prise ».

Qu’est-ce que le lâcher-prise dans la pédagogie Montessori ?

Contrairement à certaines idées reçues et à certaines méthodes dépassées aujourd’hui, éduquer un enfant ce n’est pas formater son esprit, mais l’aider à se former seul, à développer son autonomie. Le « lâcher-prise » ne veut en aucun cas dire, qu’il faut renoncer à toute autorité parentale où autre (enseignants). 

L’enfant, pour son bon développement à besoin de règles et limites. Il s’agit simplement d’être vigilant sans être confronté(e) à une lutte frontale et sans pour autant capituler.

La base du « lâcher-prise » lorsqu’on élève un enfant, c’est la CONFIANCE. Confiance en soi, en certaines valeurs que l’on souhaite transmettre, mais aussi et surtout CONFIANCE en son ENFANT. C’est ce qui lui donnera l’énergie vitale pour bien grandir. 

Être dans un cercle vertueux du respect, tout en le sécurisant, respecter la liberté de l’enfant dans la mesure du possible. Vous verrez que très vite votre enfant vous le rendra.

Il n’y a pas d’enfant modèle

Pour cela, un comportement indispensable toutefois, c’est essayer d’abandonner l’idée d’un enfant modèle. En général, nous ne connaissons pas tout d’eux et bien souvent les parents ont tendance à idéaliser leur enfant. Demander à son enfant de faire comme untel (sa soeur, son grand frère, son cousin, son copain etc…) qui est sage, n’aura aucun effet.

Copier les méthodes de nos copines sur leurs enfants est vain, fixer notre attention sur leurs modèles, et uniquement sur elles, c’est négliger l’identité de son propre enfant, ses propres besoins, son rythme et son développement, qui sont finalement l’essentiel.

Être parents, cela s’apprend. L’éducation de nos enfants est faite d’ERREURS autant que de RÉUSSITES. 

Il n’y a pas de parent parfait

Mon petit conseil, c’est de commencer par accepter que le parent parfait n’existe pas, de dédramatiser et cesser de se rendre malade à chaque dérapage. Cela permet de gagner en confiance et de créer pour son enfant une atmosphère sécurisante et rassurante, qui est l’essentiel de ce dont il a besoin avant tout.

Cesser de faire des choses à contre coeur avec ses enfants sous prétexte que « les bons parents le font ». Faire de force quelque chose avec son enfant est contre productif, on risque de se rendre impatiente et désagréable et l’expérience ne sera gratifiante ni pour soi ni pour son enfant qui le ressentira. Toutes nos émotions, l’enfant les perçoit.

Donc cessons de culpabiliser,  pensons plutôt à toutes ces choses que nous faisons ou que nous ferons avec plaisir en compagnie de notre enfant. 

Faire la cuisine avec lui, l’emmener voir une expo, bref passer du temps avec lui et partager des intérêts communs… ne nous sacrifions pas, ça ne sert à rien. 

L’enfant ressentira à coup sûr que vous êtes heureuse d’être avec lui, que vous prenez réellement du plaisir à partager ces activités communes. Cela renforcera vos liens et valorisera votre enfant qui gagnera en confiance.

Principe important de l’éducation. 

* L’éducation, c’est d’abord faire CONFIANCE à l’enfant.

* Il n’y à pas de parents parfait, chacun expérimente.

* Verbalisez, expliquez tout à votre enfant, vous serez surprise de l’effet obtenu.

Expliquer plutôt qu’imposer

Avec les jeunes enfants, il est inutile de combattre où d’imposer des choses.

Il ne veut pas enfiler son pantalon ? Ok, distrayez le quelques instants par exemple montrez-lui par la fenêtre le gros camion qui passe, et reprenez la séance d’habillage une minute plus tard lorsque la pression sera retombée.

Lorsque vous êtes en désaccord avec votre enfant, un seul mot d’ordre : expliquez-lui. 

Par exemple s’il prend le jouet de son camarade ou son frère, expliquez pourquoi il faut le lui rendre : ce jouet est à lui, tu n’aimerais pas, toi qu’on te prenne ton jouet ? Plutôt que de lui arracher des mains et rendre le jouet au copain sans verbaliser.

Autre exemple pour les plus grands :

Expliquez-lui combien il est important de bien travailler à l’école, de rendre tel ou tel devoir. Non pas « parce qu’il le faut » , ce qui reviendrait à une obligation, mais pour son bien à lui, pour son propre avenir. Votre enfant est évidemment digne de comprendre ces explications et se sentira valorisé,  plein de confiance, son estime se fera ressentir et il sera apaisé.

J’espère que cette lecture vous aura servi.