L’éducation Montessori et l’amour de l’apprentissage tout au long de la vie

Le précédent post sur le potentiel humain m’a décidément inspiré !

Aujourd’hui, je voudrais revenir sur un des autres aspects de l’éducation Montessori qui notre notre métier d’éducateurs gratifiants. C’est l’amour du savoir. Ou quand on constate que l’on a réussi à cultiver chez l’enfant le désir et le plaisir d’apprendre, désir et plaisir qui l’accompagneront tout au long de sa vie.

C’est une sorte de « transcendance » pour un éducateur : cultiver un amour de l’apprentissage qui transcende les limites des salles de classe. L’éducation Montessori nous montre la voie pour cela, car elle nourrit le penchant naturel des enfants pour l’exploration, la découverte et la recherche de connaissances. En créant un environnement d’apprentissage riche et stimulant qui correspond à leurs besoins de développement, l’éducation Montessori inculque aux enfants un profond amour de l’apprentissage et une curiosité permanente pour le monde qui les entoure. Elle nous rappelle que l’apprentissage n’est pas une simple tâche à accomplir, mais un joyeux voyage de découverte et de croissance.

Un environnement propice à l’émerveillement

Les classes Montessori sont conçues pour éveiller les sens et captiver l’imagination. Elles offrent une myriade de matériels et d’activités pratiques qui incitent les enfants à l’exploration. Grâce à l’utilisation de matériel pédagogique spécialement conçu, les enfants participent activement à leur propre éducation, ce qui favorise un sens profond de la curiosité, de l’engagement et de l’émerveillement. Cet environnement immersif encourage les enfants à poser des questions, à établir des liens et à approfondir des sujets qui les passionnent, créant ainsi une soif de connaissance qui durera toute leur vie.

Liberté de suivre le guide intérieur

La croyance dans le désir inné de l’enfant d’apprendre est au cœur de l’éducation Montessori. Elle reconnaît que les enfants ont un guide intérieur (l’Horme), une curiosité naturelle qui les pousse à aller de l’avant. En donnant aux enfants la liberté de suivre leurs intérêts, l’éducation Montessori leur permet de s’approprier leur parcours d’apprentissage. Qu’il s’agisse de plonger dans les profondeurs de la science, de percer les mystères des mathématiques ou de s’immerger dans les arts, les enfants sont encouragés à poursuivre leurs passions et à cultiver un véritable amour pour les sujets qui les inspirent.

Nourrir la motivation intrinsèque

Dans l’approche Montessori, les récompenses externes et la compétition sont reléguées au second plan pour favoriser la motivation intrinsèque. Le plaisir d’apprendre devient sa propre récompense. Grâce à la liberté de choisir leurs activités et à la possibilité de s’engager dans un apprentissage autodirigé, les enfants éprouvent la satisfaction inhérente qui découle de la croissance personnelle et de la maîtrise. Ils deviennent des participants actifs à leur propre éducation, développant un sentiment de fierté et d’accomplissement au fur et à mesure qu’ils relèvent des défis et découvrent leurs propres capacités.

Le rôle de l’éducateur

Dans l’éducation Montessori, les éducateurs jouent un rôle essentiel en cultivant l’amour de l’apprentissage. Ils agissent comme des guides, des facilitateurs et des observateurs, en observant attentivement les intérêts, les besoins et les progrès de développement de chaque enfant. Grâce à une compréhension approfondie du parcours individuel de l’enfant, les éducateurs fournissent des conseils et un soutien personnalisés, en offrant le bon niveau de défi et d’encouragement. En favorisant une relation de confiance et d’éducation, les éducateurs allument la flamme de la curiosité chez chaque enfant, l’incitant à explorer, à poser des questions et à rechercher des connaissances de manière indépendante.

Un voyage qui dure toute la vie

L’éducation Montessori reconnaît que l’apprentissage ne se limite pas à l’enfance ou à l’éducation formelle. Elle met l’accent sur l’importance de l’apprentissage tout au long de la vie et sur la culture d’un état d’esprit curieux qui s’étend bien au-delà des années scolaires. En encourageant l’amour de l’apprentissage dès le plus jeune âge, l’éducation Montessori dote les enfants des outils et des attitudes nécessaires pour s’embarquer dans un voyage de découverte, de croissance et d’amélioration de soi tout au long de la vie. Elle leur inculque la passion d’explorer de nouvelles idées, de s’engager dans des perspectives diverses et d’élargir continuellement leur compréhension du monde.

L’éducation Montessori agit comme un catalyseur pour nourrir chez les enfants un amour profond pour l’apprentissage et une curiosité qui durera toute leur vie. En créant un environnement propice à l’émerveillement, à la liberté et à la motivation intrinsèque, l’éducation Montessori permet aux enfants de s’embarquer dans un voyage d’exploration, de découverte et d’épanouissement personnel. Elle leur inculque un engagement dans l’apprentissage et dans la joie, qui dépasse largement les limites de l’éducation formelle.

Libérer le potentiel de chaque enfant

Vous avez peut-être entendu parler de Tony Robbins, qui est le pape milliardaire du développement personnel. Un de ses slogans fétiches, il en a même fait un livre, est « Unleash the power within » : Relâchez votre puissance intérieure.

Cela me fait irrésistiblement penser à l’éducation Montessori, que nous parlons nous aussi du potentiel humain.

Dans notre monde débordant de possibilités, l’éducation Montessori nous rappelle l’immense potentiel qui réside en chaque enfant. Elle nous incite à considérer les enfants non pas comme des vases vides attendant d’être remplis, mais comme des individus capables, dotés de forces et de capacités qui leur sont propres. En créant un environnement stimulant et valorisant, l’éducation Montessori nous incite à croire au potentiel illimité de chaque enfant, en suscitant un sentiment d’admiration et d’émerveillement face à leur capacité innée de croissance et d’apprentissage.

Éveiller le potentiel humain de chaque enfant

L’éducation Montessori reconnaît que chaque enfant est une merveille et qu’il possède un potentiel de développement. Elle favorise un environnement qui respecte et honore leur individualité, leur permettant de s’épanouir à leur manière. L’environnement préparé sert de toile sur laquelle les enfants peuvent s’exprimer librement, explorer leurs intérêts et révéler leurs talents cachés. Grâce à un matériel et à des activités soigneusement conçus, l’éducation Montessori encourage les enfants à s’engager dans un travail utile qui éveille leur curiosité, enflamme leur passion et dévoile leur potentiel unique.

Célébrer l’individualité de chaque enfant

Les classes Montessori célèbrent la diversité et le caractère unique de chaque enfant. Ce sont des espaces où les différences sont non seulement acceptées, mais aussi valorisées et embrassées. En offrant un environnement favorable et inclusif, l’éducation Montessori permet aux enfants de briller dans leurs domaines de force tout en favorisant la croissance dans les domaines qui nécessitent un développement plus approfondi. Cette approche favorise l’estime de soi, la confiance et la foi en ses propres capacités, ce qui permet à l’enfant d’assumer son individualité et de viser les étoiles.

Liberté d’explorer et d’apprendre

L’une des pierres angulaires de l’éducation Montessori est la liberté accordée aux enfants d’explorer et d’apprendre à leur propre rythme. Dans un cadre structuré, les enfants ont l’autonomie de choisir des activités qui correspondent à leurs intérêts et à leurs besoins de développement. Cette liberté leur permet de s’approprier leur parcours d’apprentissage et leur inculque un amour de l’apprentissage qui s’étend bien au-delà de la salle de classe. En nourrissant cette motivation intrinsèque, l’éducation Montessori permet aux enfants d’exploiter leur curiosité naturelle et de découvrir leur véritable potentiel en tant qu’apprenants tout au long de leur vie.

Développer des compétences essentielles

L’éducation Montessori ne se concentre pas uniquement sur les connaissances académiques, mais met également l’accent sur le développement d’aptitudes essentielles à la vie. Grâce à des activités ciblées, les enfants développent leur concentration, leur capacité à résoudre des problèmes, leur gestion du temps et leur sens de l’organisation. Ces compétences leur permettent de relever des défis, de faire preuve d’esprit critique et de s’adapter à un monde en constante évolution. En affinant ces compétences, l’éducation Montessori dote les enfants des outils dont ils ont besoin pour s’épanouir dans les différents domaines de la vie et apporter une contribution significative à la société.

Favoriser un état d’esprit de croissance

L’éducation Montessori favorise un état d’esprit de croissance, en inculquant aux enfants la conviction que leurs capacités et leur intelligence peuvent être développées par l’effort, la persévérance et la résilience. Cet état d’esprit les encourage à relever les défis, à considérer les erreurs comme des opportunités de croissance et à persister face aux échecs. En cultivant une attitude positive à l’égard de l’apprentissage et en adoptant le concept d’amélioration continue, l’éducation Montessori permet aux enfants de relever des défis, de prendre des risques et de libérer tout leur potentiel.

L’éducation Montessori témoigne du potentiel extraordinaire que recèle chaque enfant. En favorisant un environnement qui respecte l’individualité, encourage la liberté d’exploration et nourrit les compétences essentielles de la vie, elle inspire les enfants à s’embarquer dans un voyage de découverte de soi et de croissance sans limite. L’éducation Montessori nous invite tous à envisager un monde où chaque enfant a la possibilité de s’épanouir et de mettre à profit ses talents uniques. Accueillons le potentiel de chaque enfant, célébrons son individualité et fournissons-lui les outils et le soutien dont il a besoin pour atteindre les étoiles.

Pourquoi parle-t-on de Montessori comme d’une « psycho-éducation » ?

J’ai lu l’autre jour un article de magazine qui décrivait l’éducation Montessori comme une « psycho-éducation ». Et cela a résonné en moi : je voulais partager avec vous mes quelques réflexions sur ce sujet.

Le terme de « psycho-éducation » est souvent utilisé pour décrire une approche éducative qui incorpore des principes et une compréhension psychologiques dans le processus d’enseignement et d’apprentissage. Certains considèrent Montessori comme une forme de psycho-éducation parce qu’elle reconnaît et prend en compte le développement holistique de l’enfant, y compris son bien-être cognitif, émotionnel, social et physique.

Voici plus précisément pourquoi certains décrivent Montessori comme une forme de psychopédagogie :

  • Approche centrée sur l’enfant : L’éducation Montessori place l’enfant au centre du processus d’apprentissage, en tenant compte de ses besoins psychologiques, de ses intérêts et de son stade de développement. Elle reconnaît que le développement cognitif, émotionnel et social de l’enfant est interconnecté et vise à aborder ces aspects de manière holistique.
  • Périodes sensibles et étapes du développement : L’éducation Montessori reconnaît le concept de périodes sensibles, qui sont des périodes spécifiques pendant lesquelles les enfants sont particulièrement réceptifs à l’acquisition de certaines compétences ou connaissances. En reconnaissant et en exploitant ces périodes sensibles, l’éducation Montessori s’aligne sur les principes du développement psychologique et optimise les possibilités d’apprentissage.
  • L’accent mis sur l’apprentissage autonome : Les classes Montessori favorisent l’apprentissage autonome en permettant aux enfants de choisir des activités qui correspondent à leurs intérêts et à leurs capacités. Cette approche favorise l’autonomie, l’auto-motivation et les capacités de prise de décision des enfants, en encourageant un sentiment d’autonomisation psychologique et d’appropriation de leur parcours d’apprentissage.
  • L’accent mis sur l’exploration sensorielle : L’éducation Montessori utilise un large éventail de matériels et d’expériences sensorielles pour solliciter les sens de l’enfant. Cette approche est conforme à l’idée selon laquelle les expériences sensorielles jouent un rôle important dans le développement cognitif, la perception et la formation des représentations mentales.
  • Nourrir l’intelligence émotionnelle : L’éducation Montessori reconnaît l’importance de l’intelligence émotionnelle dans le bien-être général et la réussite scolaire des enfants. Le programme et l’environnement de la classe offrent aux enfants la possibilité d’identifier, de comprendre et d’exprimer leurs émotions, ainsi que de développer l’empathie et des compétences de communication efficaces.
  • Cultiver la pleine conscience et le calme intérieur : Les classes Montessori intègrent souvent des pratiques qui favorisent la pleine conscience, telles que la réflexion silencieuse, l’attention concentrée et l’utilisation du matériel d’une manière délibérée et présente. Ces pratiques sont conformes aux principes psychologiques liés à la réduction du stress, à l’autorégulation et au bien-être émotionnel.
  • Collaboration et résolution des conflits : Les classes Montessori favorisent un environnement dans lequel les enfants apprennent à collaborer, à communiquer efficacement et à résoudre les conflits de manière pacifique. Ces compétences socio-émotionnelles sont essentielles à la croissance psychologique, car elles contribuent à l’établissement de relations positives, à l’empathie et au développement de comportements prosociaux.

Attention toutefois quand on parle de « psycho-éducation ». Il est important de noter que si l’éducation Montessori intègre des principes psychologiques, il ne s’agit en aucun cas d’une approche thérapeutique ou clinique. Elle s’attache plutôt à fournir un environnement éducatif favorable au développement holistique de l’enfant, en tenant compte de son bien-être cognitif, émotionnel, social et physique.

Répéter les mêmes explications

En tant que parent, c’est parfois difficile de garder sa patience lorsque l’on répète pour la Xième fois la même chose, ou bien lorsque l’on fait de son mieux pour montrer précisément comment faire un geste… et que l’on voit notre enfant ne pas s’exécuter tel que demandé ou démontré…

J’ai reçu une leçon de calme de mon fils un soir. 

Il avait déposé 6 dalles en mousse au sol pour jouer à sauter sur un carré après l’autre.

Je suis assise dans un fauteuil du salon à 2 mètres de la scène qui va se jouer et que je regarde tout simplement comme une maman regarde son enfant jouer.

Le fils montre à son père

Mon fils invite son père à sauter sur les dalles en suivant un ordre précis. Pour montrer l’ordre, il réalise l’exercice lui-même (tel que l’on présenterait un matériel) :  Aller de la dalle 1 à 2 puis 3, 4 , 5 et enfin 6 (voir photo). Son père s’exécute mais passe de 1 à 2 puis 4, 3, 5 et 6. Mon fils dit simplement :« Non ce n’est pas ça » et sans autre commentaire, il présente à nouveau la séquence en sautant sur les dalles. Son père retente une nouvelle fois, mais réalise vraissemblablement l’exercice dans un autre ordre que celui demandé. Mon fils dit alors : « Tu t’es trompé, je te montre »… Réussite enfin du papa lors de son essai suivant.

Ce petit garçon est resté calme et présent, tout le temps de cette petite séance de quelques minutes.

Il n’a manifesté aucune émotion d’agacement ou d’impatience, quand bien même c’était juste avant d’aller dormir donc avec sa propre fatigue accumulée sur la journée.

Il s’est contenté de présenter en silence et de ne dire que le strict nécessaire. Après avoir montré une nouvelle fois, au lieu de dire :« Pfff je te REmontre… Tu regardes bien cette fois hein ? » tel que je m’entends dire lorsque je fini par m’impatienter… (être montessorienne ne signifie pas être parfaite ^^, on reste humaine).

Lorsque son papa a réussi, mon fils s’est contenté d’un :« Oui c’est ça ! », aucune félicitation ou de : « Ah ben, tu vois que tu y arrives ! ». Il s’est ensuite mis à ranger les dalles pour ensuite monter pour aller dormir. 

Le voir pour le croire

Vous l’avez sans doute constaté via d’autres billets que j’ai pu écrire avant. J’ai vraiment VRAIMENT besoin de vivre les choses pour les croire et les intégrer. J’accepte les informations que l’on va me donner ou m’enseigner bien entendu, mais c’est tellement plus agréable de vivre ce que l’on aura tenté de nous enseigner par des mots. En tout cas, j’aime à savoir que les choses que j’entends restent bien dans ma tête et que ce que je vis consolide ce que j’ai pu apprendre.

Merci ce soir-là à mon petit formateur de bientôt 4 ans.

Ainsi qu’à Maria Montessori qui nous invite à observer quel que soit le lieu, quelle que soit l’heure. 

La culture de l’observation dans une école Montessori

Aujourd’hui je voudrais revenir sur un sujet que je considère absolument central dans l’éducation Montessori : il s’agit de l’observation.

L’observation est une notion centrale dans la pratique professionnelle des éducateurs Montessori, comme Salma Hmem l’a détaillé dans cet article.

Ce que l’on sait moins, c’est à quel point la pratique régulière de l’observation par tous les acteurs d’une Ecole Montessori peut progressivement construire une culture positive, qui bénéficie à tous et en premier lieu aux enfants.

C’est ce sujet que je veux discuter dans ce billet.

Dans une école Montessori, une culture de l’observation doit être adoptée par tous les acteurs, y compris les éducateurs, les administrateurs et les parents, car elle joue un rôle vital dans l’éducation et la croissance des enfants. En s’engageant activement dans la pratique de l’observation, chacun.e contribue aux aspects et avantages suivants de la promotion d’une culture de l’observation :

Instruction individualisée : Grâce à l’observation, les éducateurs acquièrent des connaissances précieuses sur les besoins, les intérêts et le développement propres à chaque enfant. Ils peuvent ensuite collaborer avec les administrateurs et les parents pour concevoir des plans d’enseignement individualisés qui répondent aux besoins spécifiques de chaque enfant. Cette approche collaborative garantit que les enfants reçoivent des leçons, du matériel et des activités personnalisés qui soutiennent leur croissance et leur développement.

Un environnement réceptif : Les observations des éducateurs et des administrateurs éclairent les décisions relatives à l’environnement physique de l’école. Ils peuvent évaluer collectivement la disposition, l’agencement du matériel et l’atmosphère générale de l’environnement d’apprentissage. En procédant à des ajustements sur la base de ces observations, ils créent un environnement adapté, stimulant et propice à l’apprentissage.

Compréhension approfondie des étapes du développement : Les observations menées par les éducateurs, les administrateurs et les parents contribuent à une compréhension globale des étapes du développement des enfants. En partageant leurs observations, les parties prenantes peuvent collaborer pour identifier et soutenir l’acquisition de compétences et d’aptitudes spécifiques à chaque stade de développement. Ces connaissances partagées garantissent que toutes les parties prenantes s’accordent pour proposer des défis et des conseils appropriés.

Identifier les styles d’apprentissage et les préférences : Les efforts d’observation en collaboration permettent aux adultes d’identifier les styles d’apprentissage individuels et les préférences des enfants. En partageant leurs observations, ils peuvent reconnaître collectivement comment les enfants apprennent le mieux – qu’ils soient visuels, auditifs ou kinesthésiques. Cette connaissance permet ensuite aux adultes d’offrir des expériences et du matériel d’apprentissage qui répondent aux différents styles d’apprentissage, améliorant ainsi l’engagement et la compréhension.

Encourager l’indépendance et l’autodirection : Les observations des éducateurs, des administrateurs et des parents permettent de reconnaître les moments où un enfant est prêt à relever de nouveaux défis et à assumer de nouvelles responsabilités. Grâce à des efforts de collaboration, les adultes peuvent encourager et favoriser l’indépendance des enfants. Ils peuvent travailler ensemble pour donner aux enfants la possibilité d’exercer leur autonomie et d’explorer leurs centres d’intérêt, en veillant à ce que l’approche soit cohérente entre les environnements familial et scolaire.

Intervention et soutien précoces : Les observations faites par toutes les parties prenantes facilitent l’identification précoce des éventuels retards de développement, des difficultés d’apprentissage ou des problèmes socio-affectifs. En partageant ouvertement leurs observations et leurs préoccupations, les éducateurs, les administrateurs et les parents peuvent collaborer pour fournir des interventions et un soutien en temps opportun. Cette approche multidimensionnelle garantit que les enfants reçoivent une aide et des ressources complètes pour surmonter les difficultés et s’épanouir dans tous les aspects de leur développement.

Documentation des progrès et de la croissance : Les efforts d’observation en collaboration aboutissent à une documentation complète des progrès et de la croissance de chaque enfant. Les éducateurs, les administrateurs et les parents peuvent collectivement tenir des registres, prendre des notes et constituer des portfolios qui illustrent le développement de l’enfant dans différents domaines. Cette documentation commune constitue un outil précieux pour l’évaluation et la communication entre les parties prenantes, favorisant ainsi une compréhension globale du parcours de l’enfant.

Établir des liens significatifs : Les observations menées par les différents adultes contribuent à l’établissement de liens solides entre les éducateurs, les administrateurs, les parents et les enfants. En partageant ouvertement leurs observations et leurs points de vue, les parties prenantes peuvent favoriser la confiance, les rapports et les relations significatives. Ces relations constituent la base d’une communication, d’une collaboration et d’un soutien efficaces, garantissant un environnement éducatif stimulant et enrichissant.

Développement professionnel et réflexion : Une culture de l’observation encourage le développement professionnel et la réflexion des éducateurs et des administrateurs. En s’engageant dans des observations et des discussions collaboratives, ils peuvent réfléchir collectivement aux pratiques pédagogiques, affiner les stratégies d’enseignement et approfondir leur compréhension du développement de l’enfant. Ce développement professionnel partagé améliore la qualité globale de l’éducation et garantit que les adultes évoluent continuellement pour répondre aux besoins changeants des enfants qu’ils servent.

Engagement des parents et partenariat : Une culture de l’observation implique activement les parents en tant que partenaires précieux dans l’éducation de leur enfant. En invitant les parents à faire part de leurs observations, de leurs idées et de leurs points de vue, les éducateurs, les administrateurs et les parents peuvent collectivement acquérir une compréhension globale de l’enfant. Cette approche collaborative favorise des lignes de communication ouvertes, renforce le partenariat entre la famille et l’école et permet aux parents de soutenir activement l’apprentissage et le développement de leur enfant.

En conclusion, une culture de l’observation, adoptée par tous les acteurs d’une école Montessori, améliore l’expérience éducative des enfants. En s’engageant activement dans l’observation et en collaborant à l’analyse et à l’utilisation des informations recueillies, les intervenants créent un environnement qui favorise l’enseignement individualisé, des environnements d’apprentissage adaptés et une compréhension globale du développement de chaque enfant.

Grâce à cette approche collaborative, les intervenants favorisent l’indépendance, l’intervention précoce, la documentation, les liens significatifs, la croissance professionnelle et l’engagement des parents, pour finalement favoriser la croissance et le développement holistiques de chaque enfant.

Et cerise sur le gateau : même si certains aspects n’ont l’air de rien, je peux vous assurer que c’est bien cette posture générale de l’observation qui permet de progresser tous ensemble. Car l’observation s’oppose au jugement. Et ne pas se sentir jugé procure un véritable sentiment de liberté et de joie, que nous soyons enfants ou adultes.

Mettez de la couleur dans votre vie !

Aujourd’hui je voudrais vous parler d’une activité que certain.e.s d’entre vous connaitront bien, mais d’autres pas du tout, ou en auront une image biaisée. Il ‘s’agit de la peinture libre, une activité reine pour les enfants de 2-3 ans (et plus), qui vous permettra de mettre de la couleur dans votre journée.

Les multiples avantages de la peinture libre

La peinture libre peut paraître un peu simpliste comme façon de procéder, toutefois, sachez que les bénéfices pour votre enfant sont vraiment impressionnants, et découlent les uns des autres :

Il s’amuse en mariant les couleurs, il laisse libre cours à son imagination

Il stimule sa créativité

Il exprime sa personnalité

Il prend confiance en lui car lui seul est à l’origine de sa création

Il développe ses capacités d’autonomie et son esprit d’initiative.

Toujours encouragé par Maria Montessori, un truc qui fonctionne très bien avec les plus petits, c’est la peinture à la main, et plus précisément au doigt. Outre tous les avantages cités plus haut, elle permet à votre enfant de développer son sens du toucher grâce au contact avec la matière, en plus, pour une fois que vous allez dire à votre enfant qu’il a le droit de s’en mettre plein les doigts, il ne va pas s’en priver. ?

Préparez votre activité

Installez sur une table (préalablement protégée) :

Un support pour peindre (carton, papier, pierres … À vous de décider)

Une palette de peinture un ou deux pinceaux un pot avec de l’eau.

Invitez votre enfant à s’asseoir. Et… c’est tout. Laissez le dessiner, peindre, colorie,  bref s’exprimer ! Vous pouvez même vous y mettre aussi.?

Faire de l’éveil à la peinture un moment on ne peut plus récréatif, c’est essentiel. Laisser à votre enfant la liberté de s’exprimer, attention toutefois à ne pas laisser l’activité dégénérer car la peinture, aussi ludique qu’elle soit, peut parfois entraîner quelques dégâts.?

Expliquez l’activité et… observez !

Alors, pour éviter que votre enfant ne transforme ses vêtements, le canapé ou ta table du salon en support pour s’exprimer, pensez à prendre quelques précautions comme :

– Expliquez les limites avant de commencer
– Couvrez les meubles et accessoires à proximité
– Équipez votre enfant d’un tablier
– Laissez à proximité de quoi essuyer rapidement les petits débordements de gouache.

Et la règle la plus importante de toutes et la plus évidente, même si parfois on la néglige : restez à proximité (autant que possible) et contentez-vous d’observer et de répondre aux éventuelles questions de votre enfant.

Les bénéfices de l’activité

Allez, je reprends mon vocabulaire Montessori, que vous connaissez maintenant. Le but direct est l’éveil aux arts visuels, et plus particulièrement la peinture. Le but indirect : cette activité est un excellent moyen d’encourager votre enfant à faire preuve de curiosité, à exprimer ses émotions, à développer son sens créatif, à développer au mieux ses capacités intellectuelles et sensorielles et à utiliser l’imaginaire comme moyen d’expression.

Sur le plan psychique, l’art permet au cerveau de votre enfant de se développer plus rapidement. Sur le plan psychomoteur, en dessinant, peignant, modelant, votre enfant va pouvoir : mieux coordonner ses mouvements physiques, améliorer sa motricité fine, favoriser les compétences liées à l’écriture.

Par ailleurs, dès le plus jeune âge d’un enfant, les couleurs jouent un rôle important. Les tout-petits s’en servent bien souvent comme référence pour identifier un élément. Ils prennent alors conscience de leur environnement: le vert symbole de la nature, le jaune celui du soleil et le bleu le ciel etc…

Au-delà de ça, la couleur contribue également au développement des capacités sensorielles et émotionnelles de chaque enfant. Votre enfant stimulera son sens de l’interprétation. La peinture présente l’avantage de pouvoir marier les couleurs, les associer, sans restriction. Votre enfant va pouvoir s’en donner à cœur joie et des préférences vont se faire sentir. C’est le début de la création de sa propre identité et personnalité.

Stimuler sa créativité

L’art a un pouvoir énorme : il invite son public à développer son imaginaire, et ça, chez les enfants, c’est une compétence à ne pas négliger, car elle stimule une autre compétence clé : la créativité.

L’art comme support au développement du cerveau et à la gestion des émotions

Entre l’observation, l’interprétation et l’imagination, le cerveau de votre enfant est sans arrêt en ébullition. Par ailleurs, ce sont les deux côtés de ce dernier qui sont stimulés : le rationnel et l’émotionnel. En effet, l’art amène d’abord à une réflexion cartésienne et logique, mais celle-ci est vite rattrapée par les compétences du cerveau droit : l’intuition, la créativité et l’affectif.

Enfin, la peinture a un autre avantage : elle permet de se libérer de ses émotions en les exprimant de manière artistique. Elle peut servir d’exutoire pour votre enfant et l’aider à canaliser des trop-pleins d’émotions qui le submergent parfois.C’est d’ailleurs un bienfait qui présente un intérêt aussi bien pour les petits que pour les grands enfants comme nous ?

Si avec tous ces arguments je ne vous ai pas convaincu.e.s…

Voici en images des créations des petits artistes en herbe que j’avais eu dans ma classe. ?

Si un tout-petit pouvait parler…

Cet article est originellement signé d’Ignace Mulliez, membre du comité de rédaction (Extrait du Fonds documentaire du CNMN et de L’Enfant et la Vie – Années 1969 -70- 71). 

Le nouveau-né

Maman vient de me déposer doucement dans mon berceau. J’ouvre les yeux de temps en temps et je peux voir tout ce qui se passe… C’est fort nouveau et donc très intéressant…

Après mon petit corps, c’est maintenant, mon esprit que je dois construire. Pour cela, j’ai besoin de liberté pour mes yeux et mes oreilles. Et même pour mes bras et jambes. Beaucoup de mes malheureux collèges de promo sont coincés au plus profond d’un berceau aux parois hautes et aveugles… Devront-ils attendre 5 ou 6 mois pour sortir de cette prison et savoir ce qui se passe ? C’est bien simple, leur esprit n’est nourri que des bruits qui leur parviennent, d’ailleurs mal : ils y répondent naturellement en criant comme des lycéens, autant pour se distraire que pour obtenir des sorties temporaires accompagnées, bien-sûr de gronderies désagréables.

J’ai un berceau ‘panoramique’… Merci et bravo maman. Tu seras d’ailleurs plus tranquille car j’y reste plus volontiers même quand je ne dors pas.
Cette lumière qui remplit mes yeux, c’est plutôt brutal ; maman clôt légèrement les rideaux bleus, pour que je puisse ouvrir mes yeux plus grands.

Tout m’amuse et je gazouille en digérant mon dernier casse-croûte et en attendant le suivant. Alors, tandis que je tête, maman me dit des tas de mots jolis qui sont pour moi l’aide la plus précieuse que l’on peut me donner pour que je construise mon langage. 

J’ai quinze mois ou guère plus

Des mots, j’en connais des tas, je les repère au passage lorsque maman les met en phrases.
J’ai ma table de toilette à moi. J’y range mon gant de toilette, bien ajusté à ma main et un peu serré au poignet : je peux ainsi frotter ma frimousse sans qu’il m’échappe quand j’y passe un petit bout de savon.

J’ai mon miroir : c’est utile pour savoir qui on est déjà, et si on est bien peigné ; maman, elle, ne peut y voir que de ses pieds à ses genoux à peu près. Mais elle en a un autre, de son âge où je ne vois rien, sauf quand elle me porte. Je deviens vraiment un peu lourd pour elle. Et moi, cela m’embête d’être porté, j’ai des jambes après tout.

J’ai aussi un vrai verre à dent, une vraie brosse et du dentifrice dont je fais parfois des sottises, mais j’ai tout ce qu’il faut pour nettoyer, lorsque j’ai versé un peu d’eau à terre, j’essuie cela avec ma serpillère. Quand je me rince les dents et que j’avale l’eau elle n’en fait pas un drame. Elle m’explique et je crache gentiment.

Au début, elle m’aide, mais je préfère faire tout seul. Tout ! Etc. etc. etc.

Merci ou « dis merci » ?

« Merci ».

Un petit mot qui sourit quand il est dit tout simplement, avec spontanéité, pour une petite chose. Un petit mot qui chante à l’oreille, et qui sait si bien chanter au cœur quand il exprime un sentiment. Mais s’il faut le quémander, en faire un réflexe conditionné, il perd sa gratuité, et celui qui donne devient celui qui veut recevoir. S’il n’est plus que le vernis d’une politesse il se dessèche et perd son essence. « Oui », c’est un petit mot fragile… 

Une petite fille de 2 ans aidait sa maman avec joie. Elle prenait les objets achetés, les donnait à sa maman qui les donnait à l’épicière, qui en tapait le prix et les mettait dans le sac de la dame. C’était gentil, mais tout allait se gâter lors de la cérémonie du bonbon ; en effet, cette commerçante avait l’habitude d’en donner aux enfants. Elle présenta donc ce bonbon à la fillette qui l’eût pris si la dame ne l’eût tenu fermement entre ses doigts. C’est alors que les : ‘Qu’est-ce qu’on dit ?’ – ‘Dis merci’, apparurent. La petite fille était tiraillée entre le regard foudroyant de sa mère, celui buté de la marchande et ce fameux bonbon.
Et la mère de se lamenter : – « Ah celle-là ! la voilà qui fait sa tête », « Têtue va ».
La petite fille si joyeuse tout à l’heure, avait pris un regard fermé.
Pourquoi ce refus ?
L’enfant était peut-être intimidée… On l’avait mise de mauvaise humeur avec cette insistance. Et, après-tout, lui avait-on dit merci, tout à l’heure quand elle tendait si gentiment les objets à sa maman, Non.
La maman avait l’air désolée : les autres disent merci, pas sa fille et pourtant elle avait le sentiment de l’élever en lui faisant dire merci. Elle l’avait giflée et eue tout à fait bonne conscience de lui avoir donné une bonne leçon. Quant à la marchande, elle avait rangé le bonbon !
La prochaine fois, elle dira merci. Oui, peut-être, mais quel merci ?!

Un enfant peut-il dire merci sans qu’on lui dise « dis merci ! » ?

Je connais un enfant à qui l’on ne dit pas cela et pourtant, il dit « merci » toute la journée ; et chaque « merci » est un petit rayon de soleil pour nous, adultes. Il a presque trois ans. Lorsqu’il commençait à parler, ce fut une découverte. Il sortait la vaisselle de l’armoire tandis que sa maman mettait le couvert. Elle lui disait « merci » pour chaque objet qu’il tendait : Un couteau : « Merci » ; une assiette : « Merci » ; un verre : « Merci.
Le petit inversa les rôles, et dit « merci » en tendant l’objet, par imitation sans doute. Il ne comprenait pas, mais il aimait ce jeu. Il disait : « – Viens, maman, on va dire merci ». Et si le décor changeait, la scène restait immuable.
Petit à petit, le jeu devint plus pensé. Avec intelligence l’enfant n’inversa plus, il tint bien son rôle, puis disait à sa mère : « maman, change, je veux dire « merci ». La maman tendait alors les objets à l’enfant, qui disait : « merci ». Ainsi l’embryon du merci était né. Il restait à passer de ce stade au stade ‘moral’, c’est-à-dire à celui du cœur. Cela se fit doucement, sans bruit ni éclat, comme se font les choses importantes. Seule, la maman fit cette découverte. Personne sans doute ne vit la différence. Mais cette maman là eut la joie de constater, au regard de son enfant, que le vrai merci était bien celui-là. 

Pourquoi l’autre maman n’aurait-elle pas cette joie, elle aussi, avec sa petite fille ?

Bien souvent nous nous privons de choses bien douces. C’est si merveilleux, lorsque l’on sait attendre, de voir une petite violette pousser dans un bois parce qu’elle a tout ce qu’il lui faut. Mais si elle est enfermée dans une serre et que l’on intervient à grand renfort d’engrais, elle poussera, bien-sûr, et même plus vite. Mais aura-t-elle la fraicheur, le parfum, la vigueur de celle des bois ? C’est là toute la différence.
Dans notre cas du « merci », si la maman avait toujours dit « merci » à sa petite fille, il n’y aurait aucune raison pour que sa fille ne le dise pas ; mais elle a brusqué son enfant. Les : « dis merci » sont tel l’engrais. Le merci sera forcé, ‘poussé’, comme l’on dit en culture ou en élevage, et il ne deviendra pas avant longtemps le « merci » du cœur. Il en est ainsi de nos enfants. La scène de l’épicerie, et d’autres aussi peut être, sont gravées dans le cerveau de l’enfant comme le sont toutes nos actions envers lui, plus profondément même, si l’enfant est plus jeune. Soyons le bon terrain des bois. Il est discret, fort, c’est lui qui fait vivre.

Adieu les :« dis merci ».
« Merci », tout court.

Anne Motte, membre du comité de rédaction (Fonds documentaire du CNMN et de L’Enfant et la Vie – Années 1969 -70- 71).

Balle Takané et balle de préhension

Aujourd’hui dans cette vidéo je voudrais vous expliquer les différences entre balle Takané et balle de préhension.

Cette vidéo a été enregistrée à la belle saison à Lyon dans le parc Sergent Blandan (pour celles et ceux qui reconnaitraient ;).

La balle Takané pour les jambes

La balle Takané va servir à faire travailler les jambes de votre enfant et lui faire prendre conscience de ses appuis dorsaux. Elle va être suspendue au niveau de ses pieds, et pas au niveau de son visage.

La balle de préhension pour les mains

La balle de préhension est conçue sur le même modèle mais beaucoup plus petite, pour faire travailler les mains, la coordination oeil-mains, et renforcer les poignets du bébé puisqu’il va la faire passer d’une main à l’autre. Une autre choses intéressante sur cette balle plus petite : elle ne va pas rouler très loin quand il va la faire tomber, ce qui fait que votre enfant ne sera pas frustré pour aller la chercher et la récupérer. Sur celle que je vous présente dans la vidéo j’ai ajouté un petit grelot 🙂

Mes petits conseils

Soyez vigilant.e.s sur le choix du tissu, prenez de préférence un tissu bio avec des imprimés qui ne soient pas toxiques. Et pensez à renforcer toutes les coutures, parce que quand vous allez la bourrer avec de la ouate, il ne faudrait pas qu’il y en ait qui s’échappe… car votre bébé va vraiment la porter beaucoup et très souvent à la bouche.

Fabriquer votre balle de préhension

Pour la fabriquer c’est exactement le même principe et les mêmes étapes que pour la balle Takané. Au lieu de prendre 20 cm de diamètre pour vos disques, vous en prenez 15. Un petit truc pour vous aider : pour la balle Takané j’ai pris comme « dimension » une assiette à dessert, et pour la balle de préhension une tasse à café. Malheureusement vous n’allez pas gagner de temps pour la fabrication de la petite balle par rapport à la grosse, cela prend autant de temps. Le plus long étant aussi le rembourrage (vous pouvez utiliser une baguette chinoise pour vous aider 😉 Et petit avantage, si vous fabriquez vous-même votre balle, vous comprendrez mieux pourquoi elle a cette forme-là : pour que le bébé puisse l’attraper dans tous les sens !

Il faudra bien entendu laver votre balle à la machine de temps en temps, c’est important pour l’hygiène.

Quand présenter la balle de préhension à votre bébé ?

Oui, j’ai oublié de le dire : vous allez présenter la balle de préhension a1 votre bébé à partir de 3 mois, et jusqu’à ses 5 mois. À 3 mois, le geste c’est le fameux « grapping », et donc il pourra attraper la balle très facilement et s’amuser avec. Il ne s’en lassera pas, croyez-moi 🙂

Fabriquer sa balle Takané (partie 2)

Avant de commencer, juste un petit mot : la première fois que j’ai fabriqué ma balle c’était pour la présenter à l’examen lors de ma formation, et je vous avoue que c’était une vraie prise de tête pour la confectionner, une fois arrivée à l’étape 4 à savoir l’assemblage des 3 bout de tissus (2 triangles et 1 forme ballon de rugby) pour réaliser le cône ??.

Mon petit conseil afin de vous éviter cette galère, au moment de l’assemblage, positionnez bien vos 3 formes aux extrémités, essayez de bien obtenir une pointe au final car pour l’assemblage des cônes ensuite se sera plus facile de les coudre ensemble. N’hésitez pas à placer des épingles si vous n’êtes pas à l’aise avec la couture.

Bon allez c’est parti ! 

1ère étape

Coupez 6 cercles dans le tissu uni, et 3 dans le tissu à motifs. Vous obtenez donc 9 disques.

2ème étape

Coupez chaque disque de tissu en 4. Vous obtenez 36 triangles.

3ème étape

Coupez chaque triangle de tissu à motifs en forme de ballon de rugby. Vous obtenez 12 formes.

Pour obtenir vos formes, pliez les extrémités de votre triangle et coupez tout ce qui dépasse.

4ème étape – l’étape galère 😉

Assemblez 2 formes triangle avec 1 forme ballon de rugby pour créer 1 cône. Pensez à laisser une ouverture pour rembourrer plus tard les cônes avec de la ouate (Prévoyez 1h pour finir toutes les coutures. Je sais c’est un peu long, mais quelle satisfaction une fois la balle cousue ?). Vous obtenez 12 cônes.

5ème étape

Remplissez les 12 cônes de ouate. Vous obtenez donc ceci :

6ème étape

Assemblez par les extrémités 3 cônes. 

7ème et dernière étape

Assemblez les 4 formes pour obtenir le résultat final : votre balle Takané ! Il ne vous reste plus qu’à faire glisser votre ruban de satin à la balle et la suspendre.

J’espère que mes étapes en images vous ont parues assez claires. Si ce n’est pas suffisant, vous pourrez trouver plusieurs tutos sympas sur le net. Attention toutefois à ne pas confondre la balle Takané avec la balle de préhension ! C’est une erreur courante et j’y reviendrai dans mon prochain billet de ce blog. A bientôt !