Le format associatif m’interpelle.
Définition du Larousse pour « association » : Groupement de personnes qui s’associent à une fin déterminée.
Ok, mais quelle fin ? On peut en effet se rassembler pour :
- Tricoter ensemble
- Faire une vente de crêpes et ainsi rassembler des fonds en vue d’acheter un matériel pour le groupe
- Promouvoir quelque chose en lequel on croit
- Protéger quelque chose…
Ces différents exemples peuvent être gérés sous format associatif, mais vous voyez bien la différence d’importance et d’implication à avoir dans chacun des cas ?
Des enjeux différents
Le premier cas, chacun paira sa cotisation pour que l’on puisse acheter du thé et des biscuits à chaque rencontre qui aura lieu chez un membre ou un autre
Le second cas, on pourra demander à plusieurs membres, une ou deux fois dans l’année de cuisiner un gateau ou des crêpes et de tenir un stand le temps d’un après-midi ou d’un WE. Il faudra tenir une caisse et une petite comptabilité pour les recettes et les dépenses…
Le troisième cas va demander plus de récurrences, plus de présence de la part des bénévoles. Car si vous voulez vraiment promouvoir quelque chose, vous devez être présent régulièrement. Et délivrer plusieurs fois votre message au cours de l’année.
Les membres devront donc sans doute connaître un texte de présentation, savoir répondre à des questions. Mais aussi être disponibles plusieurs WE par an pour tenir un stand ou donner une conférence… On commence à voir qu’il faut qu’un groupe de personnes réfléchisse :
- au discours à tenir
- à la création des documents de communication ou d’un site web
- à gérer des bénévoles et leurs frais
- tenir une assemblée générale pour présenter aux membres ce qui a été fait, combien cela a couté, quels résultats cela a donné.
C’est un niveau déjà bien supérieur à nos deux premiers cas.
La question d’une professionnalisation va peut-être se poser. Il faut en tout cas qu’une personne gère l’organisation générale et dispatche les tâches à chacun et puisse compter sur eux si l’on souhaite pouvoir avancer.
La grande difficulté pour une association est qu’elle fonctionne sur la base du volontariat. Chacun ne peut y consacrer du temps qu’après avoir géré ses propres obligations. Au risque de délaisser l’association, et au risque que l’action de l’association soit jugée inefficace. Car si en entreprise des décisions peuvent être longues à prendre, en association ça l’est encore plus puisqu’elle dépend de la disponibilité de chacun.
Un cas délicat
Le dernier cas est plus sensible. En effet, si l’association se donne pour mission de protéger quelque chose, elle doit être réactive. Elle doit pouvoir compter sur la disponibilité de ses membres pour agir ensemble. On reprend ici toute l’organisation du troisième cas.
Mais on y ajoute qu’un manque d’efficacité peut avoir des conséquences sérieuses car le temps n’attend pas. Or si le grand public s’attend à ce que l’association agisse sur un évènement ou un problématique et qu’elle n’agit pas, elle perd en crédibilité et en légitimité. Elle risque aussi de perdre ses membres et leur motivation.
Voilà pourquoi attention, rejoindre un bureau ou un comité d’association doit se réfléchir. Quelle sera votre implication ? Quelles sont vos compétences ? Selon le type d’association dont il s’agit, ne risquez vous pas de la gêner ou de la décrédibiliser si vous ne tenez pas vos engagements ?
Bienvenue dans le monde associatif !