Favoriser la résilience de votre enfant (la gestion des émotions 3/3)

À la suite du post précédent, nous explorons cette fois le pouvoir de la résilience, c’est-à-dire la capacité de rebondir après un défi ou un revers. En développant la résilience chez votre enfant, vous le doterez d’une précieuse aptitude à la vie quotidienne qui lui ouvrira la voie de la réussite et de l’épanouissement. Vous allez découvrir des stratégies pratiques pour transformer les larmes en triomphes et guider votre enfant vers un avenir résilient.

L’état d’esprit de la résilience : changer de perspective sur l’échec et l’adversité

L’échec et l’adversité font inévitablement partie de la vie, mais ils suscitent souvent des sentiments de frustration et de déception. Je veux aujourd’hui remettre en question la croyance commune selon laquelle l’échec est un obstacle , considérerons-le plutôt comme un tremplin vers la croissance et la résilience.

Le fait de considérer les échecs comme des opportunités d’apprentissage peut permettre à votre enfant de développer un état d’esprit de croissance. D’où l’importance de les encourager à relever les défis, à persévérer à travers les obstacles et à célébrer les petites victoires en cours de route. En favorisant un état d’esprit de résilience, vous donnerez à votre enfant les outils nécessaires pour affronter les hauts et les bas de la vie avec confiance et détermination.

Des stratégies pour favoriser la force émotionnelle

La résilience est comme un muscle qui peut être développé et renforcé au fil du temps. Il existe de multiples techniques telles que l’optimisme, la promotion de l’autonomie, la gratitude et l’encouragement à la résolution de problèmes. Ces outils permettront à votre enfant de développer sa résilience face aux défis, aux revers et même aux moments de doute. En lui apprenant à considérer les obstacles comme des opportunités de croissance, vous lui donnerez les moyens de développer une résilience qui se prolongera bien au-delà de l’enfance.

Nourrir la résilience par la connexion émotionnelle

En tant que parents, nous avons un rôle important à jouer dans le développement de la résilience de nos enfants en leur offrant un environnement favorable et stimulant. En particulier, la connexion joue un rôle très important par son impact sur le développement de la résilience chez votre enfant.

D’où l’importance d’outils tels que l’écoute active, la validation des sentiments et l’offre de conseils et de soutien dans les moments difficiles. En favorisant des relations parent-enfant solides, vous créerez un espace sûr permettant à votre enfant d’exprimer ses émotions et de trouver du réconfort lorsqu’il est confronté à des difficultés. Par la suite, cet espace sûr pourra s’agrandir au sein de leur cercle social élargi, par exemple avec des enseignants, des mentors et des amis, afin de créer un système de soutien résilient.

En favorisant la résilience chez votre enfant, vous lui donnez une base solide pour réussir dans la vie. N’oubliez pas de changer de point de vue sur l’échec, de créer une boîte à outils de résilience et de favoriser les liens de soutien. Grâce à ces stratégies, votre enfant transformera ses larmes en triomphes, se remettra de ses échecs et en sortira plus fort que jamais.

Aider l’enfant à gérer la colère et la frustration (la gestion des émotions 2/3)

À la suite du précédent post, je vais cette fois aborder l’une des émotions les plus difficiles à gérer pour les enfants et les parents : la colère et la frustration. Il est temps de vous doter de stratégies pratiques pour aider votre enfant à gérer sa colère et sa frustration, et à traverser la tempête des émotions intenses. Préparez-vous à découvrir comment transformer la colère en un catalyseur de croissance et d’autonomisation.

Redéfinir la colère : accepter le pouvoir de transformation de cette émotion complexe

La colère a souvent une connotation négative, mais si je vous disais qu’il s’agit d’une émotion naturelle et essentielle qui peut être exploitée de manière positive ? Il est temps de remettre en question la perception courante de la colère et d’explorer son potentiel caché. En considérant la colère comme un signal de besoins ou de limites non satisfaits, vous serez en mesure d’aborder la colère de votre enfant avec empathie et compréhension.

Il existe de multiples techniques efficaces pour aider votre enfant à exprimer sa colère de manière saine, par exemple à travers l’art, la tenue d’un journal ou des activités physiques. Je ne saurai trop insister sur l’importance d’enseigner à votre enfant des techniques constructives de résolution de problèmes, lui permettant de transformer sa colère en une opportunité de développement personnel et d’amélioration de la communication. La colère dans cette nouvelle perspective apparait comme un catalyseur de changement positif et d’autonomisation.

Stratégies pratiques de gestion de la colère

Lorsque votre enfant est en proie à la colère, vous avez parfois l’impression de marcher sur des œufs, ne sachant pas comment désamorcer la situation. N’ayez crainte, car il existe une boîte à outils complète de stratégies pratiques pour aider votre enfant à gérer efficacement sa colère : les exercices de respiration profonde, les pratiques de pleine conscience et le pouvoir des affirmations positives par exemple sont très adaptés. Ces outils permettront à votre enfant de reconnaître les signes physiques et émotionnels de la colère et lui donneront les moyens de reprendre le contrôle et de faire des choix réfléchis. En favorisant un environnement propice à un dialogue ouvert sur la colère, vous guiderez votre enfant vers la résilience émotionnelle et des compétences saines en matière de gestion de la colère.

Le rôle de l’empathie : Libérer la compassion face à la frustration

Enfin et surtout, l’empathie est un super pouvoir qui peut transformer les relations et désamorcer les situations tendues.

En enseignant à votre enfant l’art de l’empathie, vous lui donnez la capacité de comprendre et de valider le point de vue des autres, en cultivant la compassion et l’intelligence émotionnelle. Pensez à votre propre rôle de modèle sur la manière de modeler l’empathie dans vos propres interactions, afin de guider votre enfant pour qu’il développe une véritable compréhension des émotions des autres.

Grâce à l’empathie, votre enfant apprendra à gérer ses frustrations en recherchant des solutions gagnant-gagnant et en trouvant un terrain d’entente. En favorisant un environnement de compassion à la maison, vous aiderez non seulement votre enfant à gérer ses émotions, mais vous ouvrirez également la voie à des relations plus saines dans tous les domaines de sa vie.

En recadrant la colère, en enseignant des techniques de gestion de la colère et en cultivant l’empathie, vous permettez à votre enfant de transformer des émotions intenses en occasions de croissance et de connexion. Mais surtout n’oubliez pas qu’en tant que parent, vous jouez un rôle essentiel en guidant votre enfant à travers les tempêtes émotionnelles qu’il rencontre.

Alerte émotionnelle : soutenir le tunnel émotionnel de votre enfant (la gestion des émotions 1/3)

En tant que parents, nous savons tous qu’élever des enfants peut être une montagne russe d’émotions. Des crises de colère aux larmes, la navigation dans le monde tumultueux des émotions de l’enfance peut nous laisser accablés et incertains sur la façon d’apporter le meilleur soutien. Mais n’ayez pas peur, il y a une lumière au bout du tunnel émotionnel. Dans cette série de de billets, nous allons nous pencher sur l’art d’aider votre enfant à gérer efficacement ses émotions. Préparez-vous à explorer des stratégies pratiques qui vous permettront de devenir l’allié émotionnel de votre enfant.

Pourquoi ignorer les sentiments de votre enfant est une recette pour le désastre

Quand avez-vous dit pour la dernière fois à votre enfant d’arrêter de pleurer ou de se calmer alors qu’il était submergé par ses émotions ? Nous avons tous été coupables de cela à un moment ou à un autre. Cependant, ignorer leurs sentiments peut avoir des conséquences inattendues. Je veux ici remettre en question l’approche traditionnelle qui consiste à réprimer les émotions et expliquer pourquoi la reconnaissance et la validation des sentiments de votre enfant sont essentielles à son bien-être émotionnel.

Nous allons examiner les effets néfastes du rejet des émotions, tels que le développement de la suppression émotionnelle ou des crises de colère. En comprenant les raisons sous-jacentes des réactions émotionnelles de votre enfant, vous obtiendrez des informations précieuses sur son monde. Découvrez des conseils pratiques pour créer un espace sûr permettant à votre enfant d’exprimer ouvertement ses émotions et apprenez à construire une base solide pour l’intelligence émotionnelle.

Apprendre à votre enfant l’art de réguler ses émotions

Nous avons tous été témoins d’une tempête émotionnelle qui se prépare chez notre enfant et qui ne semble pas avoir de bouton d’arrêt. La capacité à réguler ses émotions est une compétence essentielle qui ouvre la voie à des relations saines et au bien-être personnel.

Il existe des stratégies efficaces pour enseigner à votre enfant comment reconnaître, comprendre et gérer ses émotions. Des exercices de respiration aux exutoires créatifs, des techniques pratiques peuvent permettre à votre enfant de traverser les hauts et les bas émotionnels en toute confiance. Il faut absolument démystifier le mythe selon lequel les émotions sont incontrôlables, afin de guider votre enfant vers la résilience émotionnelle.

Construire des liens plus forts grâce au soutien émotionnel

En tant que parents, nous avons souvent du mal à trouver un équilibre entre le travail, les responsabilités domestiques et les exigences sans fin de l’éducation des enfants. Pour autant, je veux ici remettre en question la notion selon laquelle le temps est le seul ingrédient nécessaire à une relation parent-enfant saine. A contraire, il faut souligner l’impact transformateur du soutien émotionnel et de la connexion sur le bien-être émotionnel de votre enfant.

Privilégier la qualité à la quantité peut révolutionner votre relation avec votre enfant. À travers l’écoute active et les réponses empathiques, il existe des outils multiples pour améliorer vos compétences en communication et approfondir votre lien. En comprenant le pouvoir de la connexion, vous aiderez non seulement votre enfant à gérer ses émotions, mais vous favoriserez également un sentiment de sécurité et de confiance qui durera toute la vie.

Il est temps de sortir du cycle des luttes émotionnelles et d’adopter une nouvelle approche pour soutenir le bien-être émotionnel de votre enfant. En reconnaissant ses sentiments, en lui enseignant la régulation émotionnelle et en donnant la priorité à la connexion émotionnelle, vous donnerez à votre enfant les moyens d’affronter les hauts et les bas de la vie avec résilience et grâce.

Mettez de la couleur dans votre vie !

Aujourd’hui je voudrais vous parler d’une activité que certain.e.s d’entre vous connaitront bien, mais d’autres pas du tout, ou en auront une image biaisée. Il ‘s’agit de la peinture libre, une activité reine pour les enfants de 2-3 ans (et plus), qui vous permettra de mettre de la couleur dans votre journée.

Les multiples avantages de la peinture libre

La peinture libre peut paraître un peu simpliste comme façon de procéder, toutefois, sachez que les bénéfices pour votre enfant sont vraiment impressionnants, et découlent les uns des autres :

Il s’amuse en mariant les couleurs, il laisse libre cours à son imagination

Il stimule sa créativité

Il exprime sa personnalité

Il prend confiance en lui car lui seul est à l’origine de sa création

Il développe ses capacités d’autonomie et son esprit d’initiative.

Toujours encouragé par Maria Montessori, un truc qui fonctionne très bien avec les plus petits, c’est la peinture à la main, et plus précisément au doigt. Outre tous les avantages cités plus haut, elle permet à votre enfant de développer son sens du toucher grâce au contact avec la matière, en plus, pour une fois que vous allez dire à votre enfant qu’il a le droit de s’en mettre plein les doigts, il ne va pas s’en priver. 😊

Préparez votre activité

Installez sur une table (préalablement protégée) :

Un support pour peindre (carton, papier, pierres … À vous de décider)

Une palette de peinture un ou deux pinceaux un pot avec de l’eau.

Invitez votre enfant à s’asseoir. Et… c’est tout. Laissez le dessiner, peindre, colorie,  bref s’exprimer ! Vous pouvez même vous y mettre aussi.😊

Faire de l’éveil à la peinture un moment on ne peut plus récréatif, c’est essentiel. Laisser à votre enfant la liberté de s’exprimer, attention toutefois à ne pas laisser l’activité dégénérer car la peinture, aussi ludique qu’elle soit, peut parfois entraîner quelques dégâts.🙁

Expliquez l’activité et… observez !

Alors, pour éviter que votre enfant ne transforme ses vêtements, le canapé ou ta table du salon en support pour s’exprimer, pensez à prendre quelques précautions comme :

– Expliquez les limites avant de commencer
– Couvrez les meubles et accessoires à proximité
– Équipez votre enfant d’un tablier
– Laissez à proximité de quoi essuyer rapidement les petits débordements de gouache.

Et la règle la plus importante de toutes et la plus évidente, même si parfois on la néglige : restez à proximité (autant que possible) et contentez-vous d’observer et de répondre aux éventuelles questions de votre enfant.

Les bénéfices de l’activité

Allez, je reprends mon vocabulaire Montessori, que vous connaissez maintenant. Le but direct est l’éveil aux arts visuels, et plus particulièrement la peinture. Le but indirect : cette activité est un excellent moyen d’encourager votre enfant à faire preuve de curiosité, à exprimer ses émotions, à développer son sens créatif, à développer au mieux ses capacités intellectuelles et sensorielles et à utiliser l’imaginaire comme moyen d’expression.

Sur le plan psychique, l’art permet au cerveau de votre enfant de se développer plus rapidement. Sur le plan psychomoteur, en dessinant, peignant, modelant, votre enfant va pouvoir : mieux coordonner ses mouvements physiques, améliorer sa motricité fine, favoriser les compétences liées à l’écriture.

Par ailleurs, dès le plus jeune âge d’un enfant, les couleurs jouent un rôle important. Les tout-petits s’en servent bien souvent comme référence pour identifier un élément. Ils prennent alors conscience de leur environnement: le vert symbole de la nature, le jaune celui du soleil et le bleu le ciel etc…

Au-delà de ça, la couleur contribue également au développement des capacités sensorielles et émotionnelles de chaque enfant. Votre enfant stimulera son sens de l’interprétation. La peinture présente l’avantage de pouvoir marier les couleurs, les associer, sans restriction. Votre enfant va pouvoir s’en donner à cœur joie et des préférences vont se faire sentir. C’est le début de la création de sa propre identité et personnalité.

Stimuler sa créativité

L’art a un pouvoir énorme : il invite son public à développer son imaginaire, et ça, chez les enfants, c’est une compétence à ne pas négliger, car elle stimule une autre compétence clé : la créativité.

L’art comme support au développement du cerveau et à la gestion des émotions

Entre l’observation, l’interprétation et l’imagination, le cerveau de votre enfant est sans arrêt en ébullition. Par ailleurs, ce sont les deux côtés de ce dernier qui sont stimulés : le rationnel et l’émotionnel. En effet, l’art amène d’abord à une réflexion cartésienne et logique, mais celle-ci est vite rattrapée par les compétences du cerveau droit : l’intuition, la créativité et l’affectif.

Enfin, la peinture a un autre avantage : elle permet de se libérer de ses émotions en les exprimant de manière artistique. Elle peut servir d’exutoire pour votre enfant et l’aider à canaliser des trop-pleins d’émotions qui le submergent parfois.C’est d’ailleurs un bienfait qui présente un intérêt aussi bien pour les petits que pour les grands enfants comme nous 😊

Si avec tous ces arguments je ne vous ai pas convaincu.e.s…

Voici en images des créations des petits artistes en herbe que j’avais eu dans ma classe. 😊

L’importance du travail de la main dans les apprentissages

La main, reflet du cerveau

Maria Montessori dit que l’enfant a BESOIN de toucher les objets pour se développer : elle parle de « mouvements constructeurs ». Elle ajoute que ces mouvements constructeurs sont dictés par la vie mentale de l’enfant : quand il se met en mouvement, il sait par avance ce qu’il veut faire.

Et ce qu’il veut faire, il l’a déjà vu faire par l’adulte, et notamment les activités des tâches quotidienne.

Exemples :  

–          laver et essuyer la vaisselle

–          laver le linge

–          balayer, se servir de la serpillière

–          éplucher, couper, presser, piler

–          se laver les mains, s’habiller, se moucher, se peigner

–          visser dévisser, cirer, ouvrir et fermer des flacons différents etc…

Respecter le développement de votre enfant

Cependant, beaucoup de parents ont une envie irrépressible de faire à la place de leurs enfants sous prétexte que celui-ci risque de casser, d’abîmer, de se blesser…  Il existe bien là un conflit entre les besoins vitaux de mouvements manuels de l’enfant et celui du parent qui fait à sa place, et donc concrètement l’empêche de le faire lui-même. Interdire le travail de la main des jeunes enfants, c’est réprimer leur croissance.

La main est un organe de structure complexe, qui permet à l’intelligence de se manifester et à l’humain d’établir une relation avec son environnement. Il prend possession de l’environnement avec ses mains en le transformant à l’aide de son intelligence. 

À partir de ça, on peut prendre en considération,  pour examiner le développement psychique de l’enfant, l’origine des deux expressions du mouvement que l’on pourrait qualifier  d’ « intellectuelles » : l’apparition du langage et le commencement de l’activité des mains qui aspire au travail.

Mettre à disposition du travail pour l’enfant

Pour apprendre à se servir de ses petites mains pour exercer un travail, l’enfant à besoin d’objets extérieurs à manipuler. Autrement dit, il faut qu’il trouve dans l’environnement des « motifs d’activités ». Bien souvent tous les objets qui entourent l’enfant sont la propriété de l’adulte, destiné à son propre usage. Ce sont des objets qui lui sont interdits. L’interdiction de toucher impact fortement le sujet vital du développement de l’enfant.

Si l’enfant touche les objets, il est soit puni, soit grondé par l’adulte. Or, l’enfant ne se meut pas par hasard. Il construit les coordinations nécessaires à l’organisation de ses mouvements, guidé par son égo, qui le dirige depuis l’intérieur (le moi intérieur).

Montrer avec des gestes lents

Le travail du renforcement du poignet et la coordination oeil-main est nécessaire au bon développement de l’enfant. Montrez-lui comment se servir de tel ou tel objet en les manipulant avec des gestes lents afin que celui-ci puisse s’en imprégner. Vous pourrez constater par vous-même combien l’enfant prend plaisir et avec un grand intérêt à exécuter les gestes de ses mains avec une profonde concentration. N’oubliez pas, l’enfant aime vous imiter. Par ailleurs, un autre rappel utile : les objets doivent être adaptés à la taille et la force de l’enfant. 

Voici en images des petites mains au travail, photos prises dans différentes ambiances Montessori où j’ai travaillé. 😊

Les mises en paires

Mon fils Élie à l’âge de 2 ans adorait les animaux. Il passait des heures a jouer avec ses figurines. Les animaux de la ferme, les animaux de la savanne, les animaux domestiques, les animaux d’Afrique, les animaux marins.

Bref, il s’était fait toute une collection grâce aux cadeaux lors de ses anniversaires ou des fêtes. Il avait reçu également des dinosaures phosphorescents achetés au Québec par sa tata.😁

L’idée m’est venue de lui créer un jeu de mise en paires autour de ses figurines et de leur pelage, et de travailler sur les caractéristiques des animaux :

Cet animal a-t-il des poils?

Cet animal a-t-il des plumes?

Cet animal a-t-il des écailles?

etc…

Je possédais quelques chutes de tissus qui ressemblaient au pelage de ses figurines. J’ai pris en photo les chutes, en pensant a zoomer une partie du tissu. Puis j’ai imprimé et plastifié les cartes.

Ensuite j’ai confectionné une pochette pour y ranger les cartes, et j’ai acheté une petite corbeille pour y mettre les figurines.

But indirect et but indirect

Allez, je vous remets le vocabulaire Montessori pour cette activité ; souvenez-vous du but direct et du but indirect.

Le but direct : la mise en paire

Le but indirect : la concentration, l’attention porté au détail.

Cette activité de mise en paire, invitera votre enfant à faire le focus sur le pelage des animaux. 

Libre à vous d’en créer plein d’autres en fonction des animaux que vous avez chez vous, et que votre enfant apprécie.

Préparez votre activité de mise en paires

 Le matériel

Il vous faut entre 6 et 10 figurines, et des cartes reprenant en zoom le pelage. Ici, nous avons les 9 animaux suivants: tigre, éléphant d’Afrique, berger allemand, girafe, zèbre, vache (Allemande Holstein), cheval (jument andalouse), jaguar et crocodile.

Vache allemande Holstein
Jaguar
Jument
Crocodile
Chien berger allemand
Lion
Éléphant d’Afrique
Tigre
Girafe
Zèbre

L’activité

Âge : à partir de 2 ans

• Proposez à votre enfant de manipuler ses animaux pendant quelque temps. 

• Montrez à votre enfant où sont rangés les cartes, la pochette, le panier etc.. (dans notre exemple ici, je les ai mises dans une pochette)

• Dans un premier temps, observez ce qui se passe. Si votre enfant est en pleine période sensible de l’ordre, il se peut qu’il trouve le chemin de l’activité tout seul. 

• Proposez à votre enfant de regarder les cartes, et faites lui deviner à quel animal elles appartiennent. 

• Laissez votre enfant réaliser sa mise en paires. 

• Laissez votre enfant travailler autant de fois qu’il le désire.

• N’oubliez pas de faire ranger le matériel à votre enfant, à un endroit où il pourra le retrouver par lui-même.

Les cadres d’habillage (partie 2)

La liste des fournitures à vous procurer pour fabriquer le cadre en bois :

  • 2 longs tasseaux de 2 mètres (1 carré et 1 en forme de cylindre de 1,4 de diamètre)
  • Du papier de verre (pour poncer les extrémités)
  • 1 perceuse à mèches bois de 3 et 5mn
  • 1 clou style Ikéa
  • 1 marteau 
  • 16 vis de 3 mn
  • 1 pince
  • 1 tournevis cruciforme
  • 1 scie

Chez Casto y’a tout ce qui faut, même la scie est a disposition si toutefois vous n’avez pas ça à la maison.

Allez on se lance pour fabriquer le cadre en bois 😊

  1. Sciez les tasseaux carrés en sections de 25 cm de long et les cylindres en sections de 23 cm.
  2. Poncez les extrémités. 
  3. Sur les extrémités de vos tasseaux carrés, faites vos repères pour percer avec la mèche de 3 mn sur toute la longueur.
  4. Puis sur vos formes cylindriques, percez 2 mm de profondeur avec la mèche de 5 mm dans le sens inverse de l’aiguille. Ainsi vous obtiendrez une vis bien alignée avec la surface du bois.
  5. Avant de visser, clouez un peu votre clou dans votre forme cylindrique ainsi vous pourrez visser facilement. Vous obtenez une forme de u. 
  6. Dernière étape, avant d’assemblez le dernier tasseaux en forme carré, ne vissez pas complètement les 2 dernières vis car vous allez devoir dévisser pour enfiler les 2 pans de tissus. Autre solution pour assembler les 4 bouts de bois et pour ne pas se retrouver avec un carré tordu, vous pouvez utiliser de la colle à bois ultra forte, et ensuite fixer solidement à l’aide d’une visse les 4 extrémités.

Maintenant à vous de jouer pour la couture !

Les cadres d’habillage (partie 1)

Bonjour à vous tou.te.s,

J’espère que vous avez apprécié la vidéo sur la balle Takané et la balle de préhension. C’était ma première, et j’étais assez stressée. Mais j’ai bien aimé l’exercice, donc je pense qu’il y en aura d’autres à l’avenir.

Aujourd’hui je vous propose de fabriquer vos cadres d’habillage. En plus de la couture, vous aurez un chouïa de bricolage pour créer votre cadre. Pas d’inquiétude, il va s’agir ici de fixer 4 bout de bois ensemble 😁.

Mais avant tout, voici quelques explications de l’intérêt des cadres d’habillage. 

Un cadre d’habillage, c’est quoi ?

Ici il s’agit d’un modèle de cadre en bois 25 X 25 cm sur lequel on va trouver 2 pans de tissu et un système d’attache tel que, la fermeture éclair, les gros boutons, les pressions, et les scratchs. Nous ne sommes plus avec les bébés cette fois ! Ici cela concerne la tranche d’âge des 2- 3 ans.

Les cadres d’habillage font partis des exercices du matériel de la vie pratique de la pédagogie Montessori, et notamment ceux du soin de la personne. Chaque cadre va isoler une technique d’habillage.

À partir de quel âge présenter les cadres d’habillage ?

Vous présenterez les cadres à votre enfant à partir de 2 ans. Le premier, sera la fermeture éclair non séparable, comme celui que l’on retrouve sur une jupe. Ensuite le cadre des gros boutons, celui des boutons pressions, et pour finir le cadre à scratch. 

Quels sont les buts de ce matériel ?

Dans la pédagogie Montessori in utilise le vocabulaire de « but direct », qui est ce à quoi sert directement le matériel, et le « but indirect », qui est tout ce que le matériel permet chez l’enfant. Donc désolée, même si cela fait un peu jargon, je vais reprendre ces termes.

Les buts directs : 

Et bien tout simplement, zipper, boutonner, scratcher..

Les buts indirects : 

Accompagner votre l’enfant dans l’acquisition de sa motricité fine et pour renforcer son autonomie. Ces cadres vont lui permettre de développer des compétences dans des tâches de sa vie quotidienne. Le cadre servira de support fixe pour qu’il puisse s’entrainer à différents systèmes d’ouvertures et de fermetures qu’il retrouvera sur ses vêtements (boutons, fermeture éclair, scratch…). Du coup vous me direz pourquoi ne pas simplement lui donner des habits et lui demander de s’habiller seul ? Je vous répondrai en toute humilité, que le cadre d’habillage est d’une part plus facile à manipuler et, d’autre part, il ne présente aucun autre intérêt que celui de s’entrainer tandis que les vêtements présentent aussi l’intérêt de s’habiller ce qui peut générer du stress chez l’enfant. Ces cadres serviront de support, votre l’enfant va perfectionner des gestes précis et minutieux à acquérir pour lui permettre de devenir capable d’ouvrir et fermer des scratch par exemple. Il apprendra par lui-même à s’habiller et se déshabiller seul, et pour le coup devenir autonome dans son quotidien.

Et maintenant place à la démo 😊

Balle Takané et balle de préhension

Aujourd’hui dans cette vidéo je voudrais vous expliquer les différences entre balle Takané et balle de préhension.

Cette vidéo a été enregistrée à la belle saison à Lyon dans le parc Sergent Blandan (pour celles et ceux qui reconnaitraient ;).

La balle Takané pour les jambes

La balle Takané va servir à faire travailler les jambes de votre enfant et lui faire prendre conscience de ses appuis dorsaux. Elle va être suspendue au niveau de ses pieds, et pas au niveau de son visage.

La balle de préhension pour les mains

La balle de préhension est conçue sur le même modèle mais beaucoup plus petite, pour faire travailler les mains, la coordination oeil-mains, et renforcer les poignets du bébé puisqu’il va la faire passer d’une main à l’autre. Une autre choses intéressante sur cette balle plus petite : elle ne va pas rouler très loin quand il va la faire tomber, ce qui fait que votre enfant ne sera pas frustré pour aller la chercher et la récupérer. Sur celle que je vous présente dans la vidéo j’ai ajouté un petit grelot 🙂

Mes petits conseils

Soyez vigilant.e.s sur le choix du tissu, prenez de préférence un tissu bio avec des imprimés qui ne soient pas toxiques. Et pensez à renforcer toutes les coutures, parce que quand vous allez la bourrer avec de la ouate, il ne faudrait pas qu’il y en ait qui s’échappe… car votre bébé va vraiment la porter beaucoup et très souvent à la bouche.

Fabriquer votre balle de préhension

Pour la fabriquer c’est exactement le même principe et les mêmes étapes que pour la balle Takané. Au lieu de prendre 20 cm de diamètre pour vos disques, vous en prenez 15. Un petit truc pour vous aider : pour la balle Takané j’ai pris comme « dimension » une assiette à dessert, et pour la balle de préhension une tasse à café. Malheureusement vous n’allez pas gagner de temps pour la fabrication de la petite balle par rapport à la grosse, cela prend autant de temps. Le plus long étant aussi le rembourrage (vous pouvez utiliser une baguette chinoise pour vous aider 😉 Et petit avantage, si vous fabriquez vous-même votre balle, vous comprendrez mieux pourquoi elle a cette forme-là : pour que le bébé puisse l’attraper dans tous les sens !

Il faudra bien entendu laver votre balle à la machine de temps en temps, c’est important pour l’hygiène.

Quand présenter la balle de préhension à votre bébé ?

Oui, j’ai oublié de le dire : vous allez présenter la balle de préhension a1 votre bébé à partir de 3 mois, et jusqu’à ses 5 mois. À 3 mois, le geste c’est le fameux « grapping », et donc il pourra attraper la balle très facilement et s’amuser avec. Il ne s’en lassera pas, croyez-moi 🙂

Fabriquer sa balle Takané (partie 2)

Avant de commencer, juste un petit mot : la première fois que j’ai fabriqué ma balle c’était pour la présenter à l’examen lors de ma formation, et je vous avoue que c’était une vraie prise de tête pour la confectionner, une fois arrivée à l’étape 4 à savoir l’assemblage des 3 bout de tissus (2 triangles et 1 forme ballon de rugby) pour réaliser le cône 😁🤣.

Mon petit conseil afin de vous éviter cette galère, au moment de l’assemblage, positionnez bien vos 3 formes aux extrémités, essayez de bien obtenir une pointe au final car pour l’assemblage des cônes ensuite se sera plus facile de les coudre ensemble. N’hésitez pas à placer des épingles si vous n’êtes pas à l’aise avec la couture.

Bon allez c’est parti ! 

1ère étape

Coupez 6 cercles dans le tissu uni, et 3 dans le tissu à motifs. Vous obtenez donc 9 disques.

2ème étape

Coupez chaque disque de tissu en 4. Vous obtenez 36 triangles.

3ème étape

Coupez chaque triangle de tissu à motifs en forme de ballon de rugby. Vous obtenez 12 formes.

Pour obtenir vos formes, pliez les extrémités de votre triangle et coupez tout ce qui dépasse.

4ème étape – l’étape galère 😉

Assemblez 2 formes triangle avec 1 forme ballon de rugby pour créer 1 cône. Pensez à laisser une ouverture pour rembourrer plus tard les cônes avec de la ouate (Prévoyez 1h pour finir toutes les coutures. Je sais c’est un peu long, mais quelle satisfaction une fois la balle cousue 😁). Vous obtenez 12 cônes.

5ème étape

Remplissez les 12 cônes de ouate. Vous obtenez donc ceci :

6ème étape

Assemblez par les extrémités 3 cônes. 

7ème et dernière étape

Assemblez les 4 formes pour obtenir le résultat final : votre balle Takané ! Il ne vous reste plus qu’à faire glisser votre ruban de satin à la balle et la suspendre.

J’espère que mes étapes en images vous ont parues assez claires. Si ce n’est pas suffisant, vous pourrez trouver plusieurs tutos sympas sur le net. Attention toutefois à ne pas confondre la balle Takané avec la balle de préhension ! C’est une erreur courante et j’y reviendrai dans mon prochain billet de ce blog. A bientôt !